Le présent ouvrage est un recueil d’une sélection de communications faites lors de la 2e CEID. Il est constitué de cinq parties. Les trois premières parties sont consacrées à l’analyse de l’économie face à la pandémie de Covid-19, ainsi qu’aux restrictions découlant de la riposte contre sa propagation. Les deux dernières parties portent sur d’autres enjeux importants pour l’Afrique tels que la fiscalité, l’employabilité des jeunes et le numérique. La première partie analyse les effets de la pandémie de Covid-19 sur le secteur informel en Afrique. Dans certains pays de l’Afrique subsaharienne, ce secteur représente plus de 90 % de l’emploi total. Ses travailleurs n’en demeurent pas moins vulnérables étant donné la faible productivité du secteur, le surpeuplement, la difficulté de règlementation ainsi que l’absence de protection sociale. Aussi s’attendait-on à un effet négatif de la pandémie aggravé par les mesures mises en place dans le cadre de la riposte sur le secteur informel. En plus d’évaluer cet effet, cette première partie s’intéresse aux stratégies d’adaptation adoptées par les entreprises ainsi que les mesures d’accompagnement mises en place par le gouvernement pour pallier les effets économiques de la riposte. La deuxième partie de l’ouvrage s’intéresse à la résilience de l’Afrique face aux chocs tels que la pandémie. L’analyse des facteurs explicatifs de la résilience du secteur productif face au choc économique engendré par les mesures de ripostes contre la Covid-19 y est faite. Cette partie se démarque de la précédente par la prise en compte de la spécificité des différents contextes africains grâce à des données collectées dans plusieurs pays à la fois. La troisième partie du présent ouvrage est consacrée au cas particulier des femmes du secteur informel pendant la période de la pandémie. Elle présente les caractéristiques du tissu entrepreneurial féminin, évalue l’effet de la riposte contre la Covid-19 sur ce dernier ainsi que l’effet du leadership féminin dans la mitigation de cet effet. De manière générale, les restrictions résultant des mesures de riposte contre la Covid-19 ont impacté durement les secteurs d’activités dans lesquels opèrent les femmes. Cet effet négatif est souvent aggravé par les difficultés supplémentaires que crée la nature informelle de leur entreprise notamment l’inclusion financière, le manque de formation et les difficultés d’accès à l’information. La quatrième partie de l’ouvrage s’intéresse à l’employabilité des jeunes. La population africaine est la plus jeune au monde, mais beaucoup de jeunes du continent – notamment les jeunes femmes – n’ont accès ni à la formation ni à l’emploi. Le développement des compétences, l’amélioration de l’employabilité des jeunes et l’élimination des inégalités entre les sexes restent donc des priorités pour le continent. La cinquième et dernière partie de cet ouvrage aborde les questions de la fiscalité et du numérique. La fiscalisation du secteur informel reste un enjeu de taille étant donné la difficulté des gouvernements à le réglementer. Sa fiscalisation pourrait être bénéfique pour les finances et les services publics au regard du dynamisme et de la contribution à l’économie de ce secteur.